J’ai toujours été très fan des histoires qui font peur. Petite, avec les copines, on se réunissait exclusivement pour se raconter des histoires de fantômes… Toutes bien évidemment vraies, et toutes vécues par nous-mêmes ou un proche. J’avoue avoir été souvent perplexe devant les effrayants récits de mes petites camarades. Prise au dépourvue, je me rappelle d’ailleurs avoir inventé une histoire de nounours flottant aux yeux rouges… On est même allé jusqu’aux « séances de spiritisme » kid-friendly, où on appelait l’esprit de Patrick Roy… (non, les plus jeunes ne se souviendront pas – ne soyez pas désagréables) Bref, tout ce blabla personnel pour vous expliquer que moi, Stéphanie, j’aime me faire peur, généralement devant des films d’horreur de qualités diverses. Il n’y avait donc pas beaucoup de surprises à ce que, finalement, je me plonge dans un récit du même acabit…

J’ai eu beaucoup de mal à me décider, car ma dernière expérience de « livre qui fiche les pépettes » ne s’était pas très bien passé (j’avais pas eu peur du tout, l’histoire ne m’avait pas emballé, mais je reviendrai dessus un autre jour). Et puis, finalement, les avis diverses m’ont décidé.

Crickley Hall : une vieille demeure comme on n’en trouve que dans les régions reculées de l Angleterre. Vaste et sinistre, elle a même l’air un peu menaçant. Lorsque Gabe et Eve Caleigh viennent s’y installer avec leurs deux petites filles, ils espèrent y trouver la paix, et tourner la page sur le terrible malheur qui a frappé leur famille. Mais quelque chose ne va pas… Bientôt des bruits inexplicables les arrachent au sommeil. Les enfants sont les seuls témoins d’étranges apparitions. Et, chaque matin, la porte de la cave est entrouverte alors qu’on l’avait fermée la veille… Cette maison est le dernier endroit que les Caleigh auraient dû choisir. L’horreur qui les y attend dépasse tout ce qu’ils pouvaient imaginer…

Le Secret de Crickley Hall est un livre à l’ambiance très forte. Dès que j’étais un peu submergée par le quotidien, il me suffisait d’en soulever la couverture pour être de suite plongée dans l’atmosphère froide et glaçante créée par James Herbert. J’avais l’impression de changer de lieu et d’être instantanément transportée dans l’Angleterre du Devon. On rencontre une famille, les Caleigh, frappé par un drame, un an auparavant. On pénètre dans un lieu, Crickley Hall, balayé par une tragédie en 1943. Et on découvre peu à peu les bruits étranges, les apparitions, la terreur qui hante le manoir depuis si longtemps… J’ai absolument adoré cette histoire. Non seulement grâce à l’ambiance du manoir, qui est bien évidemment un personnage à part entière de l’histoire, mais également grâce à chacun des personnages, tous si réels, si communs, si proches. Le récit dans le récit, la terrible histoire du manoir, est glaçant. C’est littéralement horrible. Et même si par moments, j’ai pu me sentir mal à l’aise, l’histoire était passionnante à souhait, et le sentiment exquis que l’on ressent lorsqu’on sait que l’on referme un bon livre était là. Alors bien évidemment, je vous le conseille, et j’attends avec impatience d’avoir votre avis !