Les Chroniques de Spiderwick
Pour cette séance de rattrapage « spéciale films qu’il fait bon regarder à Noël », je vais vous parler d’un film que moi-même j’ai « rattrapé » il n’y a pas si longtemps. Il y a quelques semaines, comatant devant la TV, je zappais, zappais, et zappais… Et puis, je suis arrivé sur la chaîne des enfants, Gulli. Le film du soir était Les Chroniques de Spiderwick . Un peu blasée, je me suis dit « Allez, why not ! ». Et j’ai eu la très agréable surprise de découvrir un film sympathique, parfait pour la période de Noël, qui devrait ravir les petits et les grands. Et voici pourquoi…
Les Chroniques de Spiderwick , avant d’être un film, sont, comme souvent, des livres. Une histoire en cinq tomes, de la romancière Holly Black et de l’écrivain/dessinateur Tony Di Terlizi. Je n’ai pas encore plongé mon petit nez dans les bouquins, cependant, ça ne saurait tarder… Mais revenons-en au film !
Après son divorce, Helen Grace a dû quitter New York avec ses jumeaux, Jared et Simon (9 ans), et sa fille, Mallory (13 ans), pour trouver refuge dans l’ancienne résidence (en piteuse état) de son grand-oncle, l’éminent naturaliste Arthur Spiderwick. Une nouvelle vie commence pour les Grace dans cette bâtisse isolée, un rien sinistre, où les trois enfants ne tardent pas à faire d’étranges rencontres. Après avoir mis à jour la cachette d’un espiègle farfadet, Jared découvre au grenier un somptueux ouvrage…
Comme dans la série des Harry Potter ou du Monde de Narnia , on a ici le parcours initiatique d’enfants traversant une passe difficile : l’abandon du père, l’emménagement en un lieu inconnu, une mère absente, qui espère bien faire… L’arrivée dans la maison délabrée n’est facile ni pour Jared et Simon, ni pour Mallory. Et Jared est celui qui a le plus de mal à s’y faire. En farfouillant dans la maison, il tombe sur le Guide d’Arthur Spiderwick, son arrière-grand-oncle. Bien qu’une petite note sur la couverture prévienne les curieux de ne rien en faire, le petit Jared brave l’interdit et ouvre le Guide… A partir de ce moment-là, nous pénétrons à ses côtés dans un monde merveilleux, peuplé de créatures féeriques, invisibles aux yeux de ceux qui ne veulent/peuvent les voir (et surtout, souvent c’est elles qui ne veulent pas être vue, du coup, on ne les voit pas. Vous suivez ?). Bien malgré eux, au début, son frère et sa sœur se laisseront entraîner dans cette aventure, qui deviendra vite une lutte pour leur survie à tous. Les gobelins, trolls, et fées, amis ou ennemis, sont certes différents de ce qu’on a pu voir avant (un gobelin d’ Harry Potter n’est pas un gobelin des Chroniques de Spiderwick , par exemple), mais ça colle. On y croit, et moi, devant ce film, je retrouve mon âme d’enfant… Et bien sûr, pour que tout ça tienne la route, il nous faut un méchant !
Et l’ogre Mulgarath est un bon méchant ! Déjà, le nom marche bien. Mulgarath ! Ouh, j’ai peur ! Et lui et ses viles créatures sont méchants et cruels à souhait. Ils sont vraiment vilains, et c’est bien. Certains enfants auront un peu peur, et tant mieux! Petite, j’adorais me faire peur, pas vous ? Et puis, Mulgarath n’est pas incarné pas n’importe qui… Je vous laisse le plaisir de le découvrir, un monsieur que généralement on aime bien ! En tout cas, moi, ça m’a fait plaisir de le voir/entendre (clin d’œil appuyé) !
Le casting est très réussi. Jared et Simon sont interprétés par Freddie Higmore, vous savez, le petit chou à la crème de Charlie à la chocolaterie ! Je le trouve trognon ! Il fut également Arthur, dans A rthur et les Minimoys et ses suites. Et d’ailleurs, chapeau, car il n’y aucun plan où on se dit « Oh le vilain effet spécial ! Comment ça se voit trop qu’ils ne sont pas deux, en fait ! Arf, arf ! ».
Et Mallory, la grande sœur championne d’escrime, est rendu pimbêche et protectrice par la jeune Sarah Bolger, qui a notamment joué dans Les Tudors . Martin Short (souvenez-vous, L’Aventure Intérieure !) prête sa voix à un des êtres merveilleux dans la version originale… Enfin, pas franchement merveilleux en lui-même, mais quand même. J’aime Martin Short, chacune de ses apparitions me fait replonger en enfance !
Mon seul petit bémol, car il faut bien qu’il y en ait un parfois, c’est la longueur du film : 91 minutes. Ca me semble bien peu pour exploiter un univers développé sur cinq tomes… Un univers tellement riche, qu’il y a un deuxième cycle, avec d’autres protagonistes et trois autres livres ! Alors je comprends les impératifs des boîtes de productions (non, en fait, mais bon, faisons comme si que !), mais je vois tellement de films d’une durée supérieure à 2h (et qui ne le méritent pas), que là, j’étais carrément frustrée… Croisons les doigts, et qui sait, peut-être qu’un autre film, sur le deuxième cycle, nous fera voyager encore plus loin dans l’univers des C hroniques de Spiderwick .
Pour résumer : Mark Walters (réalisateur) a fait du beau boulot, même si le film aurait bien eu besoin de trente minutes de plus (à mon humble avis !). Et si vous voulez vous faire une petite soirée confortable et chaleureuse, le plaid sur les épaules, les grosses chaussettes aux pieds, et un chocolat chaud fumant pas loin, mettez-vous L es Chroniques de Spiderwick , et vous vous assurez un bon moment, juré, craché !
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