Five
Amis depuis le CP, Samuel (Pierre Niney), Vadim (Igor Gotesman), Nestor (Idrissa Hanrot), Julia (Margot Bancilhon) et Timothée (François Civil) sont inséparables. Et grâce à Samuel (et à l’argent de son papa), ils vont pouvoir vivre en coloc’ à Paris dans un appartement à vous faire pleurer de jalousie. Sauf que, quand Papa découvre que Samuel se moque légèrement de lui, il coupe les ponts et les vivres au passage. Pour maintenir le train de vie du groupe, il décide de vendre de la drogue, mais rapidement, il se rend compte que cela ne s’avérera pas aussi facile qu’il le pensait.
Les comédies françaises attirent souvent une certaine méfiance. Quand elles reposent sur un mensonge et un quiproquo, c’est la mienne qui s’installe sérieusement : je déteste voir des personnages s’enfoncer volontairement alors que juste dire la vérité et réfléchir cinq minutes, ça me rend folle. Mais il y avait Pierre Niney . Et pour moi, c’est un argument qui invalide toutes mes réticences.
Je vais être honnête : Oui, Samuel s’enfonce dans son mensonge, oui, j’ai été mal à l’aise face à cet entêtement, au point de me cacher le visage sous mon écharpe (oui comme les gens font face à un film d’horreur). Mais ça n’a duré que quelques moments pendant le film. Parce que la plupart du temps, j’étais trop occupée à rire pour m’angoisser pour les personnages. On rit beaucoup, mais pas que. On s’angoisse un peu quand même, mais c’est justifié par l’histoire, on chouine même un tout petit peu si on est un cœur sensible comme moi.
Five : un casting au poil!
La force du film réside dans les acteurs et la complicité qui règne entre eux. Igor Gotesman réalisateur et acteur a un regard extrêmement bienveillant sur ses personnages, sauf le sien peut-être. Cette bienveillance rebondit tellement sur les personnages, que même ridicules, il est impossible de ne pas s’y attacher. D’autant plus, qu’ils sont incarnés à la perfection par chacun des comédiens. Ils sont d’une justesse folle, tous autant qu’ils sont ! Le jeu d’acteur n’est pas le seul à être à l’origine de cette justesse : les dialogues y sont aussi pour beaucoup. Ils sont complètement ancrés dans le présent, le genre de phrases qu’on pourrait entendre à un coin de rue ou balancer entre copains. Tellement ancrés dans le présent, que j’ai un peu peur que le film ne vieillisse mal. Mais pour l’instant, Five est un film sincère, juste et drôle. Alors autant en profiter et aller le voir au cinéma !
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