Discworld : du fantastique so british !
Troisième séance de rattrapage de films, téléfilms, sagas, épopées (rayer les mentions inutiles) qu’on adore regarder au moment de Noël. On aurait aimé vous parler de tellement plus de ces moments qui, depuis notre enfance, sont aussi incontournables que la déco du sapin ou le repas du réveillon. Bon, il y aura d’autres Noël sur ce blog (si, si ;)). Du coup, j’ai eu envie de découvrir un truc nouveau. Et quel truc ! Discworld , téléfilm anglais (2007) en deux parties, qui est sorti en Blu-ray et DVD le 2 novembre 2011. A la barre, Vadim Jean. Vous ne connaissez pas? Moi non plus ! Par contre, il s’est attaqué à un gros morceau de la littérature fantastique : adapter les deux premières nouvelles de Discworld de Terry Pratchett : The magic of color (1983) et The light Fantastic (1986) . De ce que j’ai lu, respect total des livres, quasiment tout est conservé et, rien que ça, c’est déjà énorme. Il a été diffusé en France sous le nom de « La huitième couleur ».
Discworld est une planète qui dérive dans l’espace, planète plate qui repose sur une tortue, surmontée de quatre éléphants. La préoccupation majeure du moment est de découvrir quel est le sexe de cette tortue (essentiel, non ?!!). Mais sur Discworld, il y a aussi tout un monde de magie et d’aventures. Rincevent (David Jason), étudiant mage médiocre, se retrouve chassé de l’Université de l’Invisible. Pour sauver sa peau, il accepte de servir de guide au premier touriste de la planète, naïf et curieux, Deuxfleurs (Sean Astin, rien de moins), qui veut découvrir la totalité du monde. Le voyage ne sera pas de tout repos, car Trymon, l’archi-mage, se rend compte, après avoir renvoyé Rincevent, que celui-ci détient le 8ème sort de l’Inoctavo, livre ultime des sortilèges…
Commençons par le casting qui, à lui seul, vaut le détour. Outre Sean Astin et David Jason, on y retrouve Tim Curry, David Bradley, Jeremy Iron, Christopher Lee (la voix de la mort en VO) et même une apparition de Terry Pratchett himself en astrozoologiste. Toujours pas convaincu ? Il faut donc que je précise, qu’en plus c’est un bijou d’humour anglais, de situations absurdes et de réparties au 150ème degré. Les dialogues entre Rincevent et la Mort ne sont pas à piquer des hannetons (oui, je parle comme ma grand-mère! Et alors? ^^).
Il y a ensuite le côté épopée fantastique dans un monde peuplé d’extraordinaire. Voilà toutes les références que j’ai relevées avec bonheur :
Côté paysages, architecture des villes et présence de dragons :
Dinotopia (2002)
et
Eragorn (2006)
Les paysages de mer et les animaux féériques : la trilogie des
Narnia (2005, 2008, 2010)
Les touches de Moyen-Age : l’Angleterre de
Robin des bois
et de
Merlin
La magie, le rapport aux étoiles et aux couleurs (the color of magic, c’est la 8ème couleur de l’arc-en-ciel (celle de la magie), le héros naïf et déterminé :
Stardust (2007)
Les machines et les inventions en cuivre :
Jules Verne
et son oeuvre ;
Atlantide l’empire perdu (2001)
(Ahhh le Steampunk, ça marche à fond depuis quelques temps)
La BO : sonnez trompettes, carillons et clochettes!
Harry Potter (2001-2011)
Certains plans (de paysages notamment), certains mages et autres personnages :
Le seigneur des anneaux (2001-2003)
(mais alors, version hard-discount quand même ;))
Et si on contraire, tous ces films vous ont fait fuir, il se peut que celui-là, par sa richesse de mélange, vous séduise complètement. Et puis, comme il s’agit d’un monde minutieusement décrit dans l’œuvre littéraire, il ne faut pas croire que c’est du pillage à droite et à gauche. Ca me fait énormement plaisir de pouvoir m’immerger de temps à autres dans ces univers, nés de la plume d’écrivains de talent, à l’imagination incroyable. Ils se ressemblent parfois, c’est vrai…mais qu’importe! On rêve et en plus c’est de qualité. Enfin, là, on sent bien par moment le manque de budget avec des accessoires un poil cheap (l’épée magique parlante, peu consensuelle, aussi fignolée qu’un jouet en plastoque, par exemple), mais juste ce qu’il faut. Pareil pour certains effets spéciaux, mais on va dire que ça nous replonge dans « les classiques » de notre enfance. En tout cas, ça ne m’a pas gênée. Et ça montre d’autant plus que le reste tient la route. Avec un bon scénar et une bonne mise en scène, ce manque de moyens est presque comblé.
Petit conseil : ne perdez pas de vue que c’est un téléfilm en deux parties, alors une coupure au milieu des 3h05, c’est bien pour éviter l’écœurement. Pas le temps de souffler, les rebondissements sont nombreux et captivants. Enfants et adultes y trouveront leur compte. Que ça fait du bien de pouvoir proposer de vraies histoires trépidantes qui font peur, qui peuvent être tristes ou qui leur en apprennent un peu plus sur la nature humaine, même les côtés sombres et vils! En somme, le même but que les contes de fées traditionnels, cruels et barbares quand on y réfléchit, destinés en premier lieu aux jeunes gens et qui, au fil des siècles, ont été contés à des millions d’enfants.
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