Depuis quelques temps, j’ai décidé de développer ma culture « geek » (NDA : oui je sais que la notion de geek est un débat à part entière mais là n’est pas le sujet, peut-être un jour…). Parmi les incontournables dans la catégorie livre, on trouve H2G2 ou en français Le guide du voyageur galactique .

Avant de lire le livre, je savais qu’il en existait une adaptation cinématographique, que l’auteur était mort, qu’on lui devait le jour de la serviette. Et « 42 ».

« 42 » c’est quoi ?  C’est un des numéros maudits de Lost , c’est le nom d’un des épisodes de Doctor Who , c’est le numéro préféré du docteur House, et plein d’autres trucs encore. Mais « 42 » c’est surtout la réponse à la grande question sur la vie, l’univers et le reste. Et ça a tellement influencé la culture geek, que ce nombre revient partout. Et même que si tu demande à Google «  the answer to life, the universe and everything » (ce qui veut dire la même chose en anglais) il te répondra « 42 ».

Pour avoir une telle influence, je me suis dit que le livre devait être un chef d’œuvre.

C’est l’édition que j’ai. Oui avec la couverture moche. Même pas beau dans ma bibliothèque

Il raconte l’histoire de Arthur Dent (oui j’ai lu la nouvelle version), qui le même jour apprend que sa maison va être détruite, tout comme sa planète et ce, en étant sauvé par son meilleur ami qui s’avère être un autostoppeur venu de Bételgeuse.

Alors oui je suis sûrement coupable d’avoir trop attendu de ce livre. Oui, j’ai sûrement été influencée par le fait que j’ai lu le bouquin par bribes dans le métro ou dans mon bain. Oui, je suis persuadée que le livre est meilleur en VO et que la traduction a du faire perdre du sel à bon nombre de répliques. Mais le résultat est là : ouais, bof. Comme un pain au chocolat un peu rassis. Comme un épisode de Friends qui repasse pour la 723ème fois sur la TNT et qu’on regarde par habitude. Comme un mec trop doué qui essaierait juste d’assurer la moyenne.

Alors non le livre n’est pas mauvais, loin de là. Mais c’est une véritable déception (rapport aux attentes que j’en avais et toussa). Déjà le livre est tout petit (224 pages seulement) et en plus c’est écrit gros. Je l’ai lu très, très vite. Trop vite sûrement. Les événements se précipitent très souvent et les rebondissements, s’ils ne sont pas prévisibles, sont tout de même assez grotesques si bien qu’on ne tremble jamais pour les personnages.

Des personnages parlons-en justement, parce que c’est eux le gros point faible du livre. Ou du moins leur traitement : leurs péripéties sont tellement ubuesques qu’elles ne laissent aucune place au développement de leur personnalité. C’est terriblement frustrant, d’autant que la galerie de personnages est quand même vachement aguichante : un terrien un peu paumé après la disparition de sa maison et de sa planète, un astrostoppeur heureux de reprendre la route après quinze années sur terre, un président en fuite, une terrienne dont on ne sait pas grand-chose et que j’ai eu parfois du mal à me rappeler qui elle était et ce qu’elle faisait là, et surtout un robot dépressif. Et ben tous ces gens là j’aurais aimé les voir plus. Y en a deux, leur planète a disparu, toute leur famille, leurs amis, leurs kinders, rien il ne reste plus rien ! Et ben on en parle  deux trois lignes au détour d’un paragraphe, rien de plus. Sans parler des interactions entre les personnages principaux qui sont limitées au minimum.

Dans le film c’est Martin Freeman qui joue Arthur Dent. Ca motive pour voir le film malgré tout.

Tout ça au profit d’une intrigue complètement saugrenue. Et pour le coup c’est tout sauf un compliment.

Néanmoins, tout n’est pas à jeter dans ce livre. S’il y a une chose qu’on doit bien lui rendre c’est qu’il est drôle. Un humour assez absurde, louchant méchamment du coté des Monty Pythons, dont Douglas Adams était proche, et ça c’est vraiment agréable.

Malgré cet avis assez négatif, je lirai très surement les autres tomes. Parce que ça n’a pas été une torture mais une déception et que maintenant j’y suis préparée. Et j’espère que cette fois, je n’aurai pas la même sensation en fermant la dernière page du « Ouais, Bof ».