Mélanie et moi ne pouvions faire autrement que d’aller voir Hamlet au Barbican . Pour moi, Shakespeare sur scène, c’est toujours un moment particulier. J’ai toujours cette légère appréhension quant à la mise en scène qui tombe souvent dans la facilité de l’ultra moderne, comme j’avais pu le voir dans MacBeth (même si au final, c’était très sympa).

Cette même peur m’a étreinte lorsque le « rideau » du Barbican s’est levé sur l’impressionnant décor d’Hamlet. En premier lieu, ce n’est que Benedict Cumberbatch devant une porte. Mais lorsque ce premier décor s’efface, il cède la place à  un lieu somptueux, et là, la pièce commence. Bon, ok, le décor était vraiment magnifique, mais que vaut le Hamlet de Benedict Cumberbatch?

L’impressionnant scène du Barbican.

C’était bien sûr assez impressionnant pour moi de le voir sur scène, après tout, je suis une fangirl, ce qui veut dire que par moment je me laisse submerger par l’émotion et la passion. Passées les premières secondes (BORDEL DE BORDEL C’EST BENEDICT), je me suis laissée emporter par le talent des acteurs. Je connaissais l’histoire du prince danois mais je n’avais pas encore lu la pièce à l’époque. Son tourment, sa folie presque simulée, son orgueil, Benedict Cumberbatch nous délivre le tout de façon impeccable face à un casting en grande partie irréprochable: j’ai été plus qu’emballée par l’interprétation de Claudius, l’oncle d’Hamlet, par Ciaran Hinds (vu entre autres dans La Dame en Noir , Game of Thrones , Harry Potter et les reliques de la mort, La Taupe …)  et par celle de Laertes de Kobna Holdbrook-Smith.

Ciaran Hinds
Kobna Holdbrook-Smith

Un peu moins séduite par l’Ophelia de Siân Brooke [Note de Mélanie : moi j’ai adoré, moins que le personnage de Gertrude] mais finalement très touchée à mesure que son histoire évoluait vers son destin tragique. La mise en scène de Lyndsey Turner a su magnifier la pièce de Shakespeare en nous la présentant de façon moderne mais pas trop (analyse pointue). Ma seule réserve concerne un moment chorégraphié dont on se serait bien passé, le genre de moment qui vous fait penser « Woooookay… », mais heureusement c’est très vite passé.

C’est une pièce pleine d’émotion ou l’humour n’est pas absent mais qui bien évidemment ne saurait dévier de sa légendaire fin. Benedict Cumberbatch sur scène, c’est quelque chose que j’avais envie de vivre « en vrai » depuis la diffusion de son Frankenstein dans certains cinémas. Et j’espère vraiment qu’il réitèrera l’expérience, car c’est vraiment un délice de le voir évoluer sur scène.

Et aussi il est trop beau. Bim.