Les Apparences – Gillian Flynn

Je n’étais pas, à la base, très emballée par Gone Girl (on peut le voir là). Cette adaptation du roman de Gillian Flynn par David Fincher sera sur nos écrans le 8 octobre. Et puis, finalement… L’excitation générale autour de ce film m’a finalement atteinte, éveillant un intérêt relatif. Mais avant de totalement m’emballer, j’avais besoin de savoir ce qu’il en était vraiment: je me suis donc plongée dans le livre…

Quatrième de couverture: Amy et Nick forment en apparence un couple modèle. Victimes de la crise financière, ils ont quitté Manhattan pour s’installer dans le Missouri. Un jour, Amy disparaît et leur maison est saccagée. L’enquête policière prend vite une tournure inattendue : petits secrets entre époux et trahisons sans importance de la vie conjugale font de Nick le suspect idéal. Alors qu’il essaie lui aussi de retrouver Amy, il découvre qu’elle dissimulait beaucoup de choses, certaines sans gravité, d’autres plus inquiétantes. Après Sur ma peau et Les Lieux sombres, Gillian Flynn nous offre une véritable symphonie paranoïaque, dont l’intensité suscite une angoisse quasi inédite dans le monde du thriller.

Très rapidement, la construction de l’histoire m’a littéralement happée. Cet aller-retour permanent entre le point de vue de Nick Dunne et celui de sa femme donne une dynamique captivante au récit. On est littéralement dedans, entre ces deux personnages, au milieu de leur vie, dans chaque pensée la plus intime. Et c’est parfait, car ainsi, Gillian Flynn nous emmène exactement là où elle veut qu’on aille. Je suis plutôt fan des policiers. A force d’en lire, on connaît les ressorts, on sait où on va, et on suit généralement l’itinéraire prévu avec joie car on sait où on mets les pieds. Mais pas là. Les questions que tout le monde se pose « Que s’est-il passé? » « Où est Amy? » « Nick a-t-il….? » tournoient dans notre esprit. Malgré notre point de vue privilégié, nous sommes nous aussi, dans le flou. Et c’est agréable d’être mené ainsi par le bout du nez. Pendant tout le temps du récit, j’ai été séduite par le style de Gillian Flynn, qui frôle la perfection que ce soit au niveau du fond ou de la forme. J’ai tout de même un seul bémol. Le dénouement. Moins rythmé, moins intéressant (pour moi) que le reste de l’histoire. J’ai été un peu déçue. Mais je n’en dirai pas plus. Ça n’enlève en rien à la qualité de l’histoire, aux « twists » bien placés, à la construction des personnages qui nous permet de les aimer ou de les détester. Je vais définitivement me pencher sur les deux autres ouvrages de Gillian Flynn car son écriture prenante donne envie de plus.

Faut-il lire le livre avant de voir de film? Je ne sais pas… Moi, je ne peux que très rarement m’en empêcher. À la fin, j’étais partagée: j’aurais eu envie d’être cueillie sur mon siège de spectatrice mais en même temps, je suis bien contente de ne pas avoir attendu plus longtemps pour découvrir cette histoire et Gillian Flynn.

Maintenant, j’attends plus qu’impatiemment Gone Girl, je suis emballée, emballée, emballée! Je pense que David Fincher est le réalisateur qu’il fallait pour ce film, que Ben Affleck, malgré notre relation compliquée (Daredevil, mec!), sera un Nick Dunne parfait, et que Rosamund Pike est Amy. Rendez-vous en salles le 8 octobre pour en être sûr, et dans les commentaires en dessous si vous avez déjà lu le livre!